Chapitre 1 - Au bord de l'anarchie
Partie 3 - Du Sang et des Os
Toutes les viandes du Monde
Après un rapide passage au Temple d'Abadar (qui est aussi la plus grande banque de la ville), les héros arrivèrent en vue de la boucherie Toutes les viandes du monde en fin de matinée. En passant devant les lieux pour l'observer, Paxton Reeford remarqua qu'un pauvre homme affamé sortait de l'échoppe, l'air malheureux. En l'interrogeant, il expliqua qu'il était arrivé trop tard pour avoir de la viande gratuite et que sa famille mourait de faim… Les nouveaux propriétaires de la boucherie distribuaient apparemment de la viande gratuitement aux habitants du quartier, frappé par la disette depuis des mois.
Nos héros entrèrent donc dans l'échoppe pour leur poser des questions, mais après quelques insinuations et demandes infructueuses pour parler au patron, la discussion avec le trio de bandits (de sinistres individus formant un gang nommé les Marteaux du Vacher) se transforma en affrontement, et les trois hommes furent vaincus rapidement. En commençant l'exploration de la boucherie, les héros découvrirent une salle où des résidus de viande suspendus à des crochets furent reconnus par Thavir Sylbanis comme de la viande humaine, révélation qui ne manqua pas de dégoûter nos héros.
En faisant irruption de la salle d'abattoir de la taverne, deux autres membres de la bande tentèrent de lutter contre nos héros mais furent vaincus. Néanmoins, un des truands eut le temps d'ouvrir une grille au sol menant à des égouts, ce qui permit à un duo de Griffes-des-récifs de rentrer dans la pièce. Les deux créatures vaincues, le groupe reprit l'exploration.
A l'étage, les héros trouvèrent le sergent déserteur qu'ils recherchaient : Verik Vancaskerkin. A nouveau, un combat éclata promptement, mais celui-ci ne se déroula pas comme sur des roulettes comparés aux précédents. En effet, à peine entré dans la pièce, une frappe meurtrière de la lance de Vancaskerkin terrassa Loril Sombreracine qui s'étala au sol. Heureusement, Thavir et Paxton firent usage de leurs pouvoirs de soin et de support pour remettre l'elfe sur pied (mais celui-ci se replia loin des coups de lance de l'ex-sergent de la garde. Fort heureusement, Paxton occupa le guerrier assez longtemps pour que les sorts et les tirs du reste du groupe puissent blesser suffisamment Verik que pour l'obliger à déposer les armes (intimé en ce sens par Thavir).
Une fois Verik solidement ligoté, celui-ci passa à table. Il raconta que les hommes de la garde qui avaient déserté avec lui l'ont abandonné dans la journée. Mais une bande de truands se présentèrent à lui pour l'épauler, envoyé par son mystérieux commanditaire dont il ne voulu pas révéler le nom. Il fut néanmoins surpris de voir que ses hommes récoltaient de la viande humaine pour la distribuer gratuitement chaque matin, et il jura ses grands dieux qu'il n'était au courant de rien. Tout ce que Verik accepta de révéler, c'est que son commanditaire était un homme puissant, influent, et qu'il serait en mesure de savoir si Verik le balançait et qu'il mourait aussitôt.
Lors de l'interrogatoire, le groupe remarqua que Verik lançait un regard vers une dague en argent sur la table, d'origine Keleshite, que le groupe emporta avec le reste des possessions de Verik.
Sans plus pouvoir tirer quoi que ce soit d'autre de lui, le groupe le raccompagna à la Citadelle Volshyenek, pour faire leur debriefing à la maréchal Cressida Kroft.
Celle-ci récompensa les héros pour leur travail bien fait, et fit enfermer Verik, qui fut surveillé toute la nuit par Paxton. Le lendemain, Cressida tenta à son tour d'interroger le sergent déserteur, mais rien ne fit, et celui-ci refusa tout autant de parler. La maréchal donna un jour de congé à l'époque pour se reposer et leur demanda de venir le lendemain pour une nouvelle mission.
Le Bout de l'Anguille
Le lendemain de leur congé, la maréchal Kroft reçut les héros dans son bureau, et elle se trouvait en compagnie de Vencarlo Orisini. Elle expliqua aux héros que Maître Orisini lui a appris ce matin qu'un homme était probablement responsable des dégradations récentes dans les relations entre le Cheliax et la ville de Korvosa. Cet homme, l'ambassadeur du Cheliax à Korvosa, nommé Darvayne Gios Amprei est bien connu pour son dédain envers la ville, et il fait tout son possible pour nuire aux relations entre celle-ci et son pays. Et s'il continue ses agissements, Korvosa pourrait se retrouver face à un embargo qui causerait un tord énorme à l'économie locale.
Il faut donc agir contre lui, mais impossible de le confronter directement, car son statut d'ambassadeur le protège. Cependant, Vencarlo a appris également que l'ambassadeur Amprei a un gros penchant pour la drogue et les prostituées, et qu'il fréquente très régulièrement un établissement nommé Le Bout de l'Anguille, un lieu de débauche bien connu appartenant à un seigneur du crime local nommé Devargo Barvasi. Ce dernier est bien connu des forces de l'ordre, mais comme il paie ses taxes sur le vice en temps et en heure, et qu'il ne fait pas trop de vagues en dehors de ses établissements, la ville ne peut rien faire… officiellement.
Mais les héros ne sont pas connus de lui. Kroft souhaite donc que les héros se rendent là-bas, et obtiennent de la part de Barvasi toutes les informations qui permettraient de faire chanter l'Ambasseur Amprei. Les héros devront obtenir ces informations de manière diplomatique, ou en corrompant ce dernier, ou en lui extrayant par la manière forte, selon leur préférence. S'il devait arriver malheur à Barvasi, personne ne le pleurerait… Au choix donc de nos héros de choisir la méthode qui leur conviendra le mieux.
Nos héros se mirent donc en route jusque la Vieille Korvosa, en compagnie de Vencarlo Orisini. Le maître escrimeur fit plus ample connaissance avec les héros pendant le trajet et leur parla de son ancienne fonction de maître bretteur, et d'une ancienne élève, Sabina Merrin.
Arrivés à la Vieille Korvosa, Vencarlo montra le quai du Bout de l'Anguille aux héros, avant d'aller boire un verre avec eux à la Cruche de Jeggare, une des plus vieilles tavernes du quartier. Ensuite, Vencarlo prit congé des héros.
Ensuite, nos héros décidèrent d'aller visiter les différents établissements du Bout de l'Anguille. Nos héros prirent chacun la décision de visiter un des 5 bâteaux : Paxton visita l'Aigle d'Or, où un tavernier gnome collectionneur de clés lui fit boire une bière médiocre et lui montra sa jolie collection de clefs. Pendant ce temps, Loril Sombreracine visita les Tigres Jumeaux, une salle de jeux tenues par deux frères Vudrani mais il n'apprit pas grand'chose des propriétaires. De son côté, Thavir visita le Corridor du Souffle du Dragon, une fumerie d'opium et autres drogues, où il pu expérimenter une drogue appelée Ecorchefeuilles qui lui fit visiter des mondes oniriques où il rencontra des champignons rieurs et les druides des quais… Mais il n'apprit lui aussi que fort peu d'informations utiles. Enfin c'est Steinbeis qui visita la Maison des Nuages, la maison close locale tenue par une demi-elfe fort avenante, où il fit la connaisance de Feefee, une prostituée gnome qui révéla quelques informations au sujet des habitudes de Devargo.
Il ne restait plus que le plus gros bateau, l'Anguille, réservé aux activités de Devargo Barvasi, le seigneur du crime qui régnait en ces lieux. Les héros se rejoignirent après leur exploration individuelle des 4 autres bâteaux, et ils décidèrent que l'approche subtile était une bonne idée. Utilisant son chapeau d'illusion, Steinbeis fit une diversion pour permettre à Loril d'explorer l'Anguille. Ce dernier s'introduit par un hublot arrière, et explora le premier sous-pont, où il découvrit un laboratoire où de la drogue était distillée, mais il n'osa pas entrer dans une large pièce d'où il entendit des voix provenir. Il plongea ensuite dans la cale inférieure inondée, mais n'y découvrit rien qui puisse l'intéresser. Il remonta ensuite à la surface pour faire un compte-rendu à ses alliés.
Se présentant aux gardes de la cabine du capitaine, nos héros demandèrent à rencontrer Devargo Barvasi, clamant qu'ils avaient une proposition pouvant lui permettre de s'enrichir. Steinbeis sut se montrer persuasif, et les héros furent autorisés à rentrer.
Arrivés dans la cabine reconvertie en salle du trône, les héros s'installèrent sur des chaises, avant que Barvasi ne fasse son entrée. Après quelques politesses, les héros expliquèrent qu'ils venaient pour obtenir de lui les documents qu'il aurait pu accumuler contre l'ambassadeur Amprei. Il proposa, avant de prendre une décision, de faire plus ample connaissance avec eux. Chacun des héros se présenta alors que Devargo proposa à chaque héros de trinquer en sa compagnie. Comme les choses se passaient bien, il proposa aux héros de faire une petite partie de Coutelas, un jeu venu des lointaines tavernes de Port-Enigme qu'il affectionnait particulièrement, et qui consistait à faire monter 2 participants sur une longue table, les poignets liés par une lanière de cuir, une dague plantée au centre entre eux, et des pièces jetées par les parieurs sur la table. Pour gagner, il faut soit jeter l'autre hors de la table, le mettre KO, ou ramasser toutes les pièces sur la table.
Paxton se porta volontaire pour tester le jeu contre un des gardes du corps de Barvasi. Le jeu de Coutelas fut sauvage et extrêmement bref. Le garde de Barvasi fut littéralement surpris par l'assaut sauvage de Paxton qui parvint à le faire tomber lourdement sur la table, avant de le jeter au pied de celle-ci d'un solide coup de pied avant qu'il ne puisse se relever.
Devargo était enchanté, et offrit un verre de son meilleur alcool à Paxton pour le féliciter. Puis les négociations reprirent. Offrant une coquette somme à Devargo (et mis dans de bonnes grâces par la partie de Coutelas et par le fait que nos héros s'étaient vanté d'avoir tué ce forban de Gaedren Lamm), Steinbeis arriva à convaincre Devargo de leur offrir ce qu'ils cherchaient : des lettres compromettantes que ce dernier avait dérobé à l'ambassadeur. Il s'agissait d'une correspondance amoureuse secrète entre Amprei et la femme d'un noble très en vue au Cheliax. Nos héros remercièrent Devargo pour son aide, avant de prendre congé.
Sur le chemin du retour, les héros réalisèrent qu'ils étaient suivis par trois hommes encapuchonnés. Tournant dans une ruelle pour les attendre et les confronter, les trois fileurs demandèrent aux héros de déposer leurs armes et leurs sacs au sol. Ce qui ne fut pas accepté, bien évidemment, et un combat éclata dans la ruelle. Le chef du trio se révéla être un adversaire coriace, dont les coups violents firent vaciller Paxton. Mais c'était sans compter sur les incroyables facultés de guérison de Thavir, qui permirent au champion de Pharasma de rester sur pieds, alors que Loril, monté à un balcon, canardait les forbans avec ses flèches et que Steinbeis bombardait ceux-ci de projectiles magiques. Les forbans furent vaincus facilement, mais difficile de savoir pourquoi ils les avaient attaqués, car ils ne portaient rien sur eux de compromettants.
Reprenant leur route vers la Citadelle Volshyenek, les héros passèrent devant une taverne où un triste spectacle s'offrit à eux. Un sergent de la Garde de Korvosa était assis par terre, et était de toute évidence complètement saoul. Ses cheveux étaient sales et ses vêtements incrustés d'auréoles de transpiration. Il devait être ici depuis un bout de temps. L'homme ivre confondit même Steinbeis avec une certaine Neffi, lui proposant d'aller prendre un verre ensemble en souvenir du bon vieux temps. Les héros, ne voulant pas laisser un officier de la Garde dans une aussi triste situation. Le groupe emmena le saoulard (un peu contre sa volonté) jusqu'à rejoindre les gardes de faction devant la Citadelle, qui reconnurent immédiatement le Sergent Grau Soldado, un homme à l'excellente réputation dans la garde. Le voir dans un tel état étonna beaucoup les gardes, et le groupe insista auprès des gardes qu'ils n'avaient rien vu, et qu'il n'y avait rien à dire à la Maréchal…
Le lendemain, Grau Soldado vint à la rencontre de nos héros, reconnaissant qu'ils n'aient rien dit à la Maréchal à son sujet. Il s'excusa encore auprès des héros pour l'embarras, prétextant qu'un triste évènement familial l'avait poussé à boire plus que de raison, et les remercia encore une fois pour leur discrétion.