Fiche
OccupationDetective(I)
AffilitionCOPS, LAPD
SurnomLure
StatutVivant

Jack Finch

Je m’appelle Jack Finch.

Jeune, grâce à une bourse d’étude, j’ai pu intégrer la prestigieuse Yale Law School où j’ai mené mes études de droit, tout en étant actif dans le milieu étudiant. Je m’y suis fait de nombreux amis, et je volageais de conquête en conquête, relativement insouciant.

Lors de ma deuxième année, un petit groupe de 4 étudiants s’est peu à peu formé et soudé : Carol Rees, Maisie Moss, Henry Cobb et moi. Notre rêve puéril était d’intégrer le Skull & Bones, société secrète réunissant « l’élite » de l’école, mais en pratique, sans le bon nom de famille, impossible à rejoindre. Nous sommes tombés dans les excès pour nous faire remarquer et accepter, ne refusant aucun « chiche » de ceux que nous supposions membres du S&B. Une soirée en particulier tourna au drame…

Lors d’une soirée étudiante, dans la villa - abandonnée des parents – d’un étudiant senior, l’alcool et les drogues dites « douces » circulaient avec beaucoup trop de liberté. Maisie était la plus téméraire de notre petit groupe ; la soirée avançant, elle fut la première à perdre toute notion de tempérance ou de pudeur. Et, je ne saurai jamais de qui, j’étais trop occupé à me gargariser de ma popularité croissante, elle accepta quelques cachets « stimulants »… La crise commença immédiatement : je retrouvais Maisie, affalée au sol à moitié nue, la bave aux lèvres, et comme dans une crise d’épilepsie, secouée de spasmes. Les jeunes qui l’entouraient étaient soit hilares, soit tétanisés par une situation qu’ils ne pouvaient comprendre ou gérer. Je ne sais comment, je dessoulais instantanément, et dans une lucidité un peu effrayante quand j’y repense, je réunissais Carol et Henry pour emmener Maisie aux urgences.

Maisie ne sera plus jamais la même, le sang a cessé d’irriguer son cerveau trop longtemps. L’accident fut une expérience décisive dans la suite de nos trois carrières. Nous nous sommes recentrés sur nos études, finies brillamment. Mais chaque vacance, nous retournions en Californie, où vivait la famille Moss. Les parents de Maisie étaient dévastés, et ne savaient pas trop comment accueillir les amis de leur fille, ceux avec qui elle s’était rendue à cette funeste soirée, mais aussi ceux qui l’avaient amenée assez rapidement aux médecins qui lui ont permis de vivre. C’est naturellement que, nos études terminées, nous nous installâmes tous les trois en Californie.

Henry décida de se consacrer à l’application de la loi. Un des plus jeunes juges nommés de l’état, Henry est apprécié de beaucoup, choisissant dès que possible une peine pour son exemplarité ou son côté « éducatif » : il est le roi des travaux d’intérêt général… Sauf pour les affaires de drogues, qui « détruisent la jeunesse et donc l’avenir de la Californie ».

Carol s’est consacrée à l’aide juridique au monde associatif : que vous aidiez les sans abris drogués, les petits délinquants pour qu’ils s’en sortent, ou des jeunes passeurs manipulés, si vous avez besoin d’une aide pour préparer un dossier judiciaire, libérer un de vos protégés pour bonne conduite, Carol est la femme qu’il vous faut, et qui sera là pour vous. Quand elle et Henry se voient, les discussions sont souvent animées et virulentes, mais ils sont trop soudés que pour ne plus se parler trop longtemps. Et Carol est ma compagne depuis plusieurs années.

Après Yale, il est apparu qu’avec mes qualités sociales, d’observation et ma maîtrise du droit, j’intéressais le FBI dans un poste d’aide au profilage. J’obtins d’être affecté à un bureau californien et je commençai une carrière pleine de variétés et d’inattendus. Mon patron, puis collègue, principal au cours de ce passage au bureau fédéral est John Lundegaard. Très procédurier, insensible au second degré, on ne peut que supposer qu’il est arrivé à cette position par des amis bien placés. Rattaché au CCRSB (Criminal, Cyber, Response, and Services Branch), notre service a souvent travaillé avec la DEA (Drug Enforcement Administration) sur différentes affaires liant crimes organisés et les cartels de la drogue. Bien sûr, à mon niveau de rookie, j’étais plus souvent sur des affaires locales, impliquant un règlement de compte local entre dealer ou autre.

Rapidement, au vu de l’incapacité chronique de mon patron à faire montre de subtilité (par contre, question hargne et pugnacité, il n’a de leçon à recevoir de personne), je me suis vite retrouvé à interroger des témoins ou à avoir quelques responsabilités de public relation. Entre autres, j’ai eu souvent à faire avec Miss Jill Mara du LA Times. Je crois qu’avec elle j’ai pu retrouver un peu de la douceur d’être écouté et d’influencer, que j’avais dans mes années universitaires, et elle a trouvé en moi un flic qui s’adressait plus facilement à la presse que d’autres. Nous avons eu plusieurs repas en tête à tête, d’affaire, et Carol n’a rien à me reprocher, mais c’est seulement parce que les pensées ne sont pas passibles de poursuites…

Il y a quatre ans, lors de la sécession de la Californie, pour être certain de ne pas être séparé de Carol, j’ai demandé ma mutation au LAPD. J’y ai continué mon rôle d’interrogateur et d’analyste, et ai été assez rapidement appelé au COPS. J’y ai gagné le surnom de Lure, à force de pouvoir laisser croire à mon vis-à-vis qu’il avait l’avantage dans notre échange, avant de voir qu’il s’était trahi cinq phrases plus tôt…

Et la vie va son train. Avec Carol, je passe revoir Maisie quand on sait ; elle ne nous reconnaît toujours pas. Mes parents ne veulent pas quitter le Vermont, et aller les visiter est de plus en plus difficile, que ce soit le boulot ou la situation politique. Je suis resté très proche d’Henry, et on s’aide à chaque fois que l’on peut. Jill passe souvent aux conférences de presse, on discute souvent après.

Carol est enceinte, pour la première fois. Sa passion pour défendre les « victimes » (terme où elle inclut obstinément les ‘petits’ delaers) de la drogue et mon travail creusent parfois entre nous un éloignement que l’enfant à venir comblera, j’espère.